physique

Géocentrisme et humanocentrisme

Le remplacement de l’héliocentrisme par le géocentrisme qui débuta avec les travaux de Nicolas Copernic (De revolutionibus orbium coelestium, 1532) ne fut pas que la permutation spatiale de deux corps, la Terre et le Soleil. Il impliquait une transformation fondamentale de notre vision de la physique à toutes les échelles de l’espace et du temps.

La science et la négation de la conscience animale

Résumé

Les militants animalistes pensent généralement que le cartésianisme est dépassé et que de nos jours la science établit sans conteste que les animaux sont sensibles. Or, le statut scientifique de la sensibilité n'a rien d'un acquis. La subjectivité est non seulement absente mais exclue par construction de domaines fondamentaux de la connaissance. La physique - qui se trouve en position de science-mère une fois rejeté le dualisme cartésien - est incapable d'intégrer la sensibilité dans sa vision du monde.

Sur Colin McGinn, «The Mysterious Flame»

J'ai fini de lire le McGinn la nuit du 25 au 26 décembre, chez mes parents où j'étais pour Noël. C'est un livre qui se lit bien; 231 pages assez peu serrées, annoncé comme destiné au grand public. C'est peut-être en partie pour cela qu'il m'a laissé un sentiment global de manque de rigueur, l'impression de suggérer souvent des idées floues plutôt que d'argumenter des idées précises. En même temps, c'est peut-être inévitable dans le domaine du mind/matter.

Le subjectif est objectif

La sensibilité*, objet central de toute éthique et de toute action, est une réalité du monde. Elle est une réalité en soi, dont l'existence ne dépend pas d'un point de vue; elle en est une réalité objective. Dans la mesure où notre cerveau est fait de matière – dans la même mesure que le sont une table ou un caillou – la sensibilité est une propriété possible de toute matière.