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Je suis David Olivier Whittier et ceci est mon site web.

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On trouvera ici la plus grande partie de mes textes et conférences.

Presque toutes concernent la question animale. J'ai distingué cinq sections:

  • L'animalisme, au sens plus classique. La libération des animaux non humains de l'oppression qu'ils subissent de la part des humains (libération animale), l'antispécisme, le refus de les consommer...
  • L'anti-naturalisme: contre l'idée d'un ordre naturel auquel nous devrions nous conformer; contre l'idée d'une essence intérieure, d'espèce, de race, de sexe, de nation... à laquelle les êtres devraient se conformer.
  • La lutte pour un nouveau progressisme: les espoirs messianiques et révolutionnaires hérités du christianisme et du marxisme sont devenus des obstacles à un progressime ambitieux.
  • L'éthique, la sentience et la physique): la question animale a aussi à dire concernant l'éthique en général, et même concernant la physique.
  • Les inclassables.

Article de la semaine

Chaque jeudi je mets en avant un article particulier.

La personne et le tunnel de verre

Article n°15, 18 juillet 2023

L'identité personnelle est l'idée selon laquelle chacun de nous constituerait une personne, objet «mystérieux et unique», identique au cours du temps, sujet des plaisirs et peines, des pensées et autre qualia, mais indépendante de ceux-ci. Il serait même rationnel que le bien de cet objet soit la fin ultime de notre action.

Dans cet article j'argumente, reprenant en partie les travaux du philosophe britannique Derek Parfit, que cet objet – l'identité personnelle – n'existe tout simplement pas.

C'est ainsi sur la base d'une croyance erronée que nous nous enfermons dans un tunnel de verre qui nous coupe du reste du monde – tant des choses que des autres sentients. À cause de cette croyance, la mort nous terrorise. L'altruisme apparaît incompréhensible et irrationel. Nos morales traditionnelles, en particulier les théories des droits, sont bâties sur cette erreur; tout comme notre système judiciaire punitif et la sacralité accordée aux droits politiques, aux contrats et à la propriété privée. Enfin, à cause de cette croyance, l'explication de la sentience, déjà difficile, apparaît impossible.

La critique de l'identité personnelle est nécessaire pour progresser moralement et politiquement. En particulier, elle permet d'aborder autrement les difficiles questions éthiques qui nous attendent relativement aux animaux non humains.

C'est (...) parmi les rationalistes déclarés que l'on trouve certaines des proclamations personnalistes les plus virulentes, le rationalisme et le matérialisme étant interprétés comme disqualifiant l'éthique et «donc» comme justifiant le «chacun pour soi» sur fond d'exaltation de l'individu et de son autonomie héroïque. Sans aller jusque-là, même les irreligieux parmi nous adhérons facilement à la croyance (...) en un «moi» qui nous sépare, en un sens fondamental, de tout autre «moi». La critique de cette conception m'apparaît comme un des éléments fondateurs d'une éthique non religieuse.

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