Sur «Espèces et éthique. Darwin: une (r)évolution à venir»
Le livre Espèces et éthique. Darwin: une (r)évolution à venir (ISBN 978-2912631060) est un ouvrage collectif publié en 2001 aux éditions tahin-party.
Le livre Espèces et éthique. Darwin: une (r)évolution à venir (ISBN 978-2912631060) est un ouvrage collectif publié en 2001 aux éditions tahin-party.
Pour une critique de l'expression «sélection naturelle», voir «La nature ne choisit pas».
Du fait du mécanisme communément appelé «sélection naturelle», les organismes tendent à s'adapter à leur environnement. Cette adaptation peut être décrite comme un processus d'optimisation, qui conduirait dans l'idéal l'organisme à être adapté de façon parfaite à son environnement.
Parmi les courants contemporains qui se réclament du darwinisme, il y a ce qu'on appelle la «sociobiologie». L'approche est controversée, dans certains pays plus que dans d'autres; en France, en particulier, elle traîne un parfum de soufre – c'est qu'elle serait d'extrême droite.
L'adhésion à la parole du Maître peut parfois être une trahison de son esprit, du sens de son œuvre, puisque ledit Maître, faisant œuvre d'innovation et s'affrontant à des mentalités au départ hostiles, choisit souvent ses paroles au moins autant pour leurs qualités pédagogiques, conciliatrices, de transition, que pour leur clarté.
Les militants animalistes pensent généralement que le cartésianisme est dépassé et que de nos jours la science établit sans conteste que les animaux sont sensibles. Or, le statut scientifique de la sensibilité n'a rien d'un acquis. La subjectivité est non seulement absente mais exclue par construction de domaines fondamentaux de la connaissance. La physique - qui se trouve en position de science-mère une fois rejeté le dualisme cartésien - est incapable d'intégrer la sensibilité dans sa vision du monde.
La science a besoin d'ordre: donc de classifications. C'est là la première justification qui peut venir à l'esprit, naïvement, quand on s'interroge sur la raison d'être de la notion d'espèce en biologie. Pour y voir clair, cette science pas plus qu'une autre ne peut se contenter d'envisager les objets qu'elle étudie – plantes ou animaux individuels – un par un; il lui faut pouvoir les insérer dans une structure et ainsi rapporter les faits particuliers à un ensemble plus général, et inversement pouvoir former des prédictions sur la base de la position d'un individu dans cet ensemble.
L'antispécisme: je suis un militant antispéciste. Depuis une dizaine d'années, je milite pour la libération animale, contre le spécisme, c'est-à-dire la discrimination arbitraire dont sont victimes les animaux non humains. Selon l'éthique traditionnelle, religieuse, humaniste, seuls comptent les intérêts humains. Pour l'antispécisme, une telle distinction est arbitraire. Les intérêts de tous les êtres sensibles - en particulier des animaux, vaches, cochons, poulets que les êtres humains élèvent et tuent - sont aussi importants que les intérêts équivalents des êtres humains.