naturalisme
Sur «Espèces et éthique. Darwin: une (r)évolution à venir»

Le livre Espèces et éthique. Darwin: une (r)évolution à venir (ISBN 978-2912631060) est un ouvrage collectif publié en 2001 aux éditions tahin-party.
D'une convergence des luttes à l'autre
Lors des Estivales de la question animale 2018 j'ai donné une conférence sur la question de ce qu'on appelle la «convergence des luttes» – c'est-à-dire, l'alliance entre l'antispécisme, l'antiracisme, l'antisexisme et diverses autres luttes contre des oppressions. Mon point de vue est différent de celui que promeuvent la plupart des personnes qui utilsent ce terme. Voici le résumé que j'en avais fait:
Sur un certain sophisme concernant le concept darwinien d'adaptation
Pour une critique de l'expression «sélection naturelle», voir «La nature ne choisit pas».
Du fait du mécanisme communément appelé «sélection naturelle», les organismes tendent à s'adapter à leur environnement. Cette adaptation peut être décrite comme un processus d'optimisation, qui conduirait dans l'idéal l'organisme à être adapté de façon parfaite à son environnement.
L'égoïsme désintéressé de Richard Dawkins
Parmi les courants contemporains qui se réclament du darwinisme, il y a ce qu'on appelle la «sociobiologie». L'approche est controversée, dans certains pays plus que dans d'autres; en France, en particulier, elle traîne un parfum de soufre – c'est qu'elle serait d'extrême droite.
La nature ne choisit pas
«J'ai donné à ce principe le nom de sélection naturelle1»
L'adhésion à la parole du Maître peut parfois être une trahison de son esprit, du sens de son œuvre, puisque ledit Maître, faisant œuvre d'innovation et s'affrontant à des mentalités au départ hostiles, choisit souvent ses paroles au moins autant pour leurs qualités pédagogiques, conciliatrices, de transition, que pour leur clarté.
Sur le droit à la vie des prédateurs
Faut-il moralement tuer les lions afin de sauver les gazelles? L'idée selon laquelle remettre en cause la prédation implique de vouloir tuer les lions nous est souvent lancée en tant que réfutation par l'absurde dès que nous abordons la question de la souffrance des animaux sauvages.
Les espèces non plus n'existent pas
La science a besoin d'ordre: donc de classifications. C'est là la première justification qui peut venir à l'esprit, naïvement, quand on s'interroge sur la raison d'être de la notion d'espèce en biologie. Pour y voir clair, cette science pas plus qu'une autre ne peut se contenter d'envisager les objets qu'elle étudie – plantes ou animaux individuels – un par un; il lui faut pouvoir les insérer dans une structure et ainsi rapporter les faits particuliers à un ensemble plus général, et inversement pouvoir former des prédictions sur la base de la position d'un individu dans cet ensemble.
Devrait-on intervenir dans la nature?
Résumé. Ce papier a été rédigé suite à une invitation de la revue électronique Pensata Animal concernant la question de savoir si nous devrions interférer avec la prédation naturelle ou pas.
Je commence par une citation du livre River Out of Eden par Richard Dawkins (pages 131-132):
Luc Ferry ou le rétablissement de l'ordre
Le «très modeste»1 livre de Luc Ferry2 a, depuis sa sortie en septembre dernier, fait un tabac - prix Médicis, interviews sur toutes les chaînes3... - et nous a bien aidés. En effet, près de la moitié du Nouvel Ordre écologique étant consacrée au mouvement de libération animale, ce succès fait qu'aujourd'hui, au moins, on sait en France que cette lutte existe.