La question de l'identité personnelle

Le plus difficile dans la question de l'identité personnelle est de faire saisir précisément de quoi il s'agit. Nous avons tellement l'habitude de prendre l'identité personnelle pour une évidence que nous ne nous rendons même pas compte du fait qu'il y a là un présupposé, et que celui-ci est contestable.

Et de fait, je ne crois pas en cette existence. Je crois en l'existence de la sentience, c'est-à-dire de la subjectivité, mais non en l'existence du sujet. Certains pourront trouver cette position contre-intuitive, mais elle est, je crois, justifiée. Je pense aussi qu'une perspective éthique impersonnelle, outre les avantages qu'elle présente en termes d'unification de l'éthique, permet de mieux traiter du problème de la mort et des angoisses que nous, humains, pouvons avoir face à elle, et aussi de mieux aborder les problèmes d'éthique animale.

On trouvera ici la présentation que j'avais faite de ce sujet pour l'édition 2009 des Estivales de la question animale. Une autre présentation est celle que j'avais faite au colloque «Deux siècles d'utilitarisme» qui s'est tenu en juin 2009 à l'université Rennes 2.

Ce dernier colloque m'a donné l'occasion d'approfondir le problème; en est issu l'article «La personne et le tunnel de verre».