Le subjectif est objectif

La sensibilité*, objet central de toute éthique et de toute action, est une réalité du monde. Elle est une réalité en soi, dont l'existence ne dépend pas d'un point de vue; elle en est une réalité objective. Dans la mesure où notre cerveau est fait de matière – dans la même mesure que le sont une table ou un caillou – la sensibilité est une propriété possible de toute matière.

Asperger et moi

Le syndrome d'Asperger est le plus souvent décrit négativement. L'article de Wikipedia nous indique, en légende d'une photo:

Les personnes avec le syndrome d'Asperger présentent souvent des intérêts restreints, tels que l'intérêt de ce garçon à empiler des boîtes de conserve.

Plus loin, une courte BD illustrant leur «exemple de manque d'empathie»

À propos du Tiers-Monde

Quand on dit qu'on ne mange pas de viande pour ne pas tuer d'animaux, les gens nous rétorquent souvent agressivement «vous êtes des enfants gâtés, les gens du Tiers-Monde, eux, n'ont pas ce luxe de pouvoir faire la fine bouche». Argumentation bizarre, de gens qui souvent ne font pas grand chose pour le Tiers-Monde, mais qui font dans l'indignation morale face à nos motifs. Ils seraient au contraire pleins d'admiration pour nous si on ne mangeait pas de viande pour servir le Tiers-Monde.

La personne et le tunnel de verre

Notre vie nous paraît semblable à un tunnel aux parois de verre, parcouru en sens unique. Nous avons, pensons-nous, une connaissance directe de la réalité intérieure de notre tunnel, de notre «monde intérieur». De l'autre côté des parois, il y a le «monde extérieur»: une autre réalité dont nous admettons l'existence, parce que nous la voyons; ou plutôt, parce que nous en voyons une partie et tentons de deviner le reste.