Le Manifeste de la Veggie Pride

Nous voulons :

Affirmer notre fierté de refuser de faire tuer des animaux pour notre consommation

Refuser de voler à des êtres sensibles le seul bien qu'ils possèdent, leur propre chair, leur propre vie; refuser de participer à un système concentrationnaire qui fait de cette vie tant qu'elle dure un enfer permanent; refuser de faire ces choses pour le seul plaisir d'un goût, par habitude, par tradition: ce refus devrait être la moindre des choses.

L'histoire montre cependant à quel point, lorsque la barbarie est la norme sociale, il est difficile de dire non.

Sensiblerie

Entendu dans la bouche d'un adulte, mère de deux enfants: «Mes filles aiment beaucoup les animaux. Heureusement, je crois qu'elles n'ont pas fait le rapport avec la viande qu'elles mangent».

Ce rapport, on le leur expliquera plus tard, en même temps que l'inexistence du Père Noël. En attendant, voici l'image qu'on donne aux enfants des animaux:

Contribution au débat à la Maison de l'écologie

L'antispécisme: je suis un militant antispéciste. Depuis une dizaine d'années, je milite pour la libération animale, contre le spécisme, c'est-à-dire la discrimination arbitraire dont sont victimes les animaux non humains. Selon l'éthique traditionnelle, religieuse, humaniste, seuls comptent les intérêts humains. Pour l'antispécisme, une telle distinction est arbitraire. Les intérêts de tous les êtres sensibles - en particulier des animaux, vaches, cochons, poulets que les êtres humains élèvent et tuent - sont aussi importants que les intérêts équivalents des êtres humains.

Pourquoi je ne suis pas écologiste

Les écologistes me paraissent en général à la fois déifier la nature et s'en faire une idée très étriquée et figée.

Je suis étonné de voir combien peu de personnes en France dans les mouvements alternatifs ont fait le pas de cesser de consommer de la viande. En manger c'est commanditer la mise à mort d'un être sensible qui vit et qui accorde toute la valeur qu'il peut au seul bien qu'il a, sa vie.

Félix

La chatte de Paul va bientôt accoucher. Lui tourne en rond dans la salle d'attente. La porte s'ouvre; il sursaute. Le petit est né!? En un éclair sur le visage du médecin il lit que quelque chose ne va pas.

«Monsieur, c'est un pénible devoir pour moi; mais je dois vous le dire, je vous dois la vérité. La mère va bien. Mais le petit... le petit, c'est un chaton!

- Un chaton?» Paul ne comprend pas. «Un chaton? Mais qu'est-ce que cela veut dire?